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La guérison de Pascale Grysan

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6 Août 2012, fin du Festival des Jeunes à Medj. Pascale vient nous voir avec son mari et ses 2 enfants. Elle a 43 ans. Elle est belge. Elle a été formée à Jeunesse Lumière avant de se marier. Son visage rayonne d’une très douce paix. Elle raconte :

 

Nos enfants nous ont laissé aller seuls à l’apparition du 2 août à la Croix Bleue. Des porteurs m’ont hissée à bout de bras juste derrière Mirjana. Nous avons prié pour notre réconciliation avec les enfants qui ne supportaient plus ma maladie.

Mon mari a fait seul le Chemin de Croix sur Krizevac, tandis que je le faisais, épuisée, dans mon lit de douleur, sans boire et sans manger. Il a beaucoup pleuré. Les paroles du P. Slavko le berçaient, il pensait à l’Ave Maria prononcé au moment ultime par ce prêtre qui faisait ce Chemin de Croix presque tous les matins.

 

Le lendemain, nous sommes allés sur la tombe du P. Slavko que nous avions découvert en lisant « L’Enfant caché de Medjugorje ». Nous avons prié intensément pour que Dieu agisse pour le bien des enfants. Cette seule fois j’ai dit: « Seigneur, si c’est ça qu’il « leur » faut, je suis à ta disposition, c’est toi qui sait ce qui est bon ». Mon mari priait ainsi : « Que Ta volonté soit faite Seigneur ; quelle que soit ta décision, nous l’acceptons ». Nous avons prié pour que Jérémy, 16 ans, et Marie-Noëlle reçoivent des grâces fortes. Je suis tombée malade avant sa naissance. Je marchais encore mais depuis 7 ans je ne marche plus.

 

« Puis sous sommes allés à la Messe et j’ai vécu la plus belle Eucharistie de ma vie. On était en retard à cause du fauteuil roulant. J’étais en prière, en communion avec La Trinité, avec l’Esprit Saint en particulier. Une sœur m’avait expliqué le message de la Vierge pour les malades. Marie donne force, guérison, lumière. Soit l’un et l’autre, soit l’un ou l’autre. Moi j’ai eu le sentiment qu’elle accordait les 3. Lumière et force, c’est ce que je demandais par-dessus tout. Perdre la parole était pour moi le plus difficile à vivre en famille. Puis s’est imposé à moi que tout malade serait guéri un jour. Personne ne va au Ciel avec sa chaise roulante, sa perfusion ou une chimio ! La guérison est toujours accordée. Simplement, il y a un délai plus ou moins long. Sachant cela, rendre grâce est facile. Pendant cette prière à l’Esprit Saint, j’ai commencé à sentir le parfum de Marie. Je le connaissais depuis que j’avais pu m’approcher d’une icône qui suinte à Toulouse.

 

« On était derrière l’église. A la communion, nous avons vécu un moment très spécial. Un prêtre s’est avancé. Au lieu d’aller au bout de la file, il est venu directement vers moi. Il m’a fait communier, puis mon mari,  et il est reparti. 

 

« Je suis rentrée en action de grâce et avec mon regard intérieur je me suis vue en train de danser. Ça a été très long, je dansais devant Dieu le Père. J’étais l’enfant du Père, j’étais en vêtement blanc et je dansais pour Lui… une vraie danse de joie, d’action de grâce. Puis je lui ai dit ‘Tu sais, je ne peux pas faire ça avec mon corps, mais je peux le faire avec mon esprit.’ J’ai senti alors une grande force me traverser, une force qui saisissait mes membres et mes muscles. Mes muscles étaient morts au niveau des jambes. C’est difficile à décrire. J’ai dit ‘Seigneur, si tu es vraiment en train de faire ce que je crois, il y a une chose qui me semble essentielle : j’aimerais communiquer avec mon mari.’ Et sans réaliser ce qui m’arrivait, j’ai dit à mon mari, dans un état second ‘tu sens cette odeur de rose ?’ Et il répond machinalement ‘j’ai le nez un peu bouché, je ne suis pas très sûr’, sans réaliser que j’étais en train de parler. Alors j’ai répété la même chose puis je lui ai crié : ‘Mais je parle ! Je te parle !’

Et je me suis levée de mon fauteuil roulant !!!

 

« Les gens se sont approchés. Parler était le signe de ma guérison totale. Et j’ai marché, oui ! J’ai désiré aller bénir et embrasser le garçon handicapé qui était à côté de moi.

 

« Avant, j’étais tout le temps exténuée. Chaque moment passé à rester assise sur ma chaise roulante me demandait un effort surhumain, avec des douleurs intolérables seulement soulagées sous morphine. Tout m’était intolérable. Mais toutes les douleurs ont disparu. Depuis hier, au niveau de la mobilité, je suis très en mouvement. Mais je ne peux pas marcher trop vite. Je ne pourrais pas faire un cross. Ce sont surtout les jambes qui ont été sollicitées. Je ressens des courbatures à ce niveau là. Sept ans sans faire aucun effort avec mes jambes !

 

« On ne peut pas prouver que la guérison est advenue grâce au P. Slavko, mais dans notre cœur, c’est lui ! Avec la Gospa bien entendu ! La 2ème étape sera l’évaluation de tout ce qui est guéri. Il y a en effet les bras et les jambes mais aussi la respiration et le système digestif qui étaient atteints. J’étais sous stimulation chimique et électrique pour le système digestif. »

 

Puis Pascale explique ce qu’était sa maladie (version raccourcie) :

 

« Le diagnostique de Leuco-encéphalopathie, probablement d’origine génétique, a été très difficile à poser. C’est une maladie orpheline. Les 1ères années on m’a traitée de folle. On a même dit que je simulais le fait de ne pas pouvoir marcher. C’est la destruction de la myéline en raison de la destruction progressive de ses cellules. La myéline est une gaine qui entoure les cellules nerveuses du cerveau et de la colonne vertébrale. Chez moi c’était la myéline des nerfs cérébraux qui était atteinte, concernant la commande motrice, mais cela fait seulement 4 ans que nous le savons. Avant, même moi je doutais de moi-même. Je me sentais terriblement coupable quand j’étais fatiguée ou que les symptômes se manifestaient. Je pensais que c’était de la paresse de ma part. C’est une maladie physique, mais la souffrance morale était bien pire que la souffrance physique, autant pour les enfants que pour moi. Dès les 1ers symptômes, à l’adolescence – une très grande fatigue musculaire, un problème au niveau de l’endurance à la marche – on me disait ‘Secoue-toi ! Fais comme tout le monde !’ (…)

 

« Enceinte de Marie-Noëlle, au 5e mois de grossesse, idem ! Sinusite, chirurgie sous anesthésie générale, pose de drain. De nouveau rééducation et fauteuil roulant. Fatigue intense et douleurs. Il y a 7 ans j’ai définitivement perdu la marche, et la parole il y a 4 ans. Puis les difficultés respiratoires se sont manifestées. Depuis, j’étais sous appareil respiratoire la nuit. Mais je commençais à m’empoisonner avec le Co2. J’étais sous oxygène, sous gastrotomie parce que je ne pouvais plus manger. J’ai eu aussi des problèmes urinaires graves.

Marie-Noëlle disait : « Moi je veux une maman ordinaire, une maman comme toutes les mamans. Je ne comprends pas pourquoi Jésus ne la guérit pas ». Elle a beaucoup demandé cette guérison au Seigneur. Elle ne supportait pas le regard des autres posé sur sa maman malade

 

« Je vais voir jusqu’où le Seigneur a été dans sa guérison. Notre plus cadeau n’est pas ma guérison physique mais de voir nos enfants apaisés. Vous savez, pour un cœur de maman… Maintenant je vois les traits de leur visage plus détendus. »

 

Pascale est revenue à la Toussaint 2012. Elle nous a appris – alors qu’elle n’avait autrefois qu’une capacité respiratoire de 30 % – qu’elle a désormais un cœur d’athlète ! Au-dessus de la norme !

Ses kinés sont dans la confusion devant les muscles neufs de ses jambes qui ont remplacé inexplicablement ses muscles morts et desséchés. Le Seigneur n’a pas guéri son système digestif. Elle prend des médicaments chaque jour pour ne pas mourir.

Ses médecins athées se posent la question de la foi. Elle témoigne devant tous, debout, exhortant à la prière avec foi, assurance et confiance. Rendez grâce à Dieu avec elle, avec nous !