Les nouvelles de Medjugorje septembre 2019 par soeur Emmanuel Maillard

 

En bref, il avait l’intuition que l’Eglise perdra beaucoup : bâtiments, fidèles, prêtres, privilèges sociaux ; une Église redimensionnée avec beaucoup moins de fidèles, contraints d’abandonner la plupart des lieux de culte construits au fil des siècles. Une Église de catholiques minoritaires, ayant peu d’influence sur les choix politiques, humiliés et contraints de repartir depuis l’origine. Mais aussi une Église qui, à travers ce bouleversement massif, se retrouvera et renaîtra simplifiée, plus vigoureuse et missionnaire…. Ce  sont des petits groupes qui feront renaître l’Église, des mouvements minoritaires qui remettront la foi au centre de leur espérance. Ce sera une Église plus spirituelle, renonçant à toute prétention politique. Pauvre, elle redeviendra l’Église des nécessiteux. À ce moment-là, les hommes découvriront qu’ils vivent dans un monde d’une solitude indescriptible, ils auront perdu la vision de Dieu et seront horrifiés par leur indigence. Alors, et alors seulement, concluait Ratzinger, ils verront le petit troupeau des croyants comme quelque chose de complètement nouveau : ils le découvriront comme une espérance pour eux-mêmes, une réponse toujours secrètement attendue. »

 

Vraiment, ce sont des petits groupes qui feront renaître l’Eglise ? 

 

Comment ne pas lier ces paroles prophétiques du jeune Ratzinger (qui ne se doutait pas une seconde qu’il deviendrait pape !), avec un message de la Vierge à Medjugorje, qui me semble être lui aussi passé inaperçu : « Les groupes de prière sont forts et, à travers eux, je peux voir que l’Esprit Saint agit dans le monde. » (25 juin 04). Ella n’a pas dit « la famille est forte, les paroisses sont fortes, le Vatican est fort… » Non, ce sont les groupes de prière qui sont forts car, dit-elle, « tous ceux qui prient et sont membres de groupes de prière sont ouverts à la volonté de Dieu dans leur cœur et témoignent joyeusement de l’amour de Dieu. Je suis avec vous… » (25.09.2000).

 

Déjà la Vénérable Marthe Robin, mystique française, voyait arriver à son époque (1901-1981), la profonde crise de l’Eglise, et les temps extrêmement difficiles qui nous attendaient. 

 

En effet, elle percevait que l’Eglise allait vers l’agonie,  disant même que, apparemment, « il n’y aura plus rien, sauf quelques foyers de ferveur. »

Ces petits foyers de ferveur, ce sont les familles qui prient ensemble et les petits groupes de prière tout simples et cachés aux yeux de l’ennemi. Depuis 38 ans, des milliers de petits groupes de prière fervente se sont formés à partir de Medjugorje, entre autres, telles de petites lumières qui brillent çà et là dans le monde, préparant ainsi dans le secret le Triomphe du Cœur Immaculé.

 

Le voyant Ivan Dragicevic disait à Radio Marie-Italie en août 2012 : « Lorsque les secrets de Medjugorje seront révélés, l’Eglise se trouvera dans une grande persécution et une grande souffrance, et cette souffrance a déjà commencée. » 

 

 

 

Nous en voyons de nombreux signes ! Ne serait-ce que les 2 millions 856.000 personnes qui, cet été, ont suivi sur Internet le Festival des Jeunes de Medjugorje. Du jamais vu ! De plus, les groupes de prière, toutes sensibilités confondues, se multiplient dans les paroisses et ailleurs (Voir PS 2). Des festivals d’été, de plus en plus nombreux, se déroulent chaque année, la plupart à l’initiative des Communautés nouvelles. Elles font le plein et sont les lieux des plus grandes résurrections, comme le prophétisait Marthe Robin : conversions, libérations, guérisons, délivrances… Encore mieux : à l’initiative des paroissiens et de leurs curés, l’adoration du Saint Sacrement, délaissée depuis les années 70, reprend ses lettres de noblesse en bien des endroits. Dans plusieurs grandes villes, Jésus-Eucharistie est exposé à l’adoration des fidèles, parfois 24h sur 24. D’où un rayonnement magnifique de ces paroisses ! Et si j’ose dire, plus notre monde s’enfoncera dans une lente apostasie (Benoît 16), plus ce genre de grâces inédites augmentera. Car là où le péché abonde, la grâce de Dieu surabonde (Rm 5, 20). Dans sa Miséricorde insondable, Dieu ne veut pas qu’un seul de ses enfants se perde…

 

Ne perdons pas courage, exhortons-nous les uns les autres à la confiance en Dieu, et surtout, ne sautons pas hors du bateau de l’Eglise qui est parfois en agonie ! Ce serait un très mauvais plan. Jésus lui-même dort dans ce bateau, mais il dort seulement d’un œil. Restons avec lui au milieu des vagues ! Lui seul calmera les tempêtes qui, pour le moment, brisent tant de cœurs et découragent tant de croyants…

3.  Nous nous approchons d’octobre, le mois du Rosaire, le mois du grand miracle du soleil à Fatima (13 oct. 17), qui venait confirmer toutes les paroles de la Reine du Rosaire : « Priez chaque jour le Rosaire, pour la paix dans le monde et la fin de la guerre. » En temps de guerre, il faut prendre les armes, celles qui font le plus peur à l’ennemi. C’est le cas du Rosaire !  

 

 

Sœur Emmanuel, (Cté des Béatitudes)